Nâtarâjâ
«seigneurs de la danse»
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Guy Ménard (textes et chorégraphie) et Marc Boivin (danse)
Oser le corps — festival des littératures
Agora de la Danse, les 15 et 16 mai 2001
Shiva
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Shiva Nâtarâj,
seigneur de la danse, danse
— et le monde existe !
Dionysos
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tel Dionysos
enivrant Zorba d’amour
et de sirtaki
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Xangô
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nuits de Bahia,
quand Xangô revient hanter
la transe des nègres
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Puck
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la forêt bruissait
de fées, d’elfes et de faunes ;
Puck ouvrait le bal
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Mevlâna
ivres de vertige,
jusqu’à brouiller la frontière
entre l’homme et Dieu
Danse macabre
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Auschwitz, Kosovo
danse macabre, cri rauque,
chair crucifiée
Raves
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fastes d’airs anciens
tristes comme l’exil,
beaux comme des chaconnes
éphèbes de Sparte
livrant leurs corps nus au rythme
des gymnopédies
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sabbats de satyres,
sarabandes de sorcières,
sambas sataniques
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leur âme au Diable
pour que leur corps danse, encore,
un vieux rigodon
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l’été se déhanche,
sur la montagne magique,
au tamtam des faunes
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squattant l’air du temps,
se shootant, entre deux trash,
des rêves destroy
n’attends plus Ziggy,
ma belle, il ne viendra plus
danser, lui non plus
mutants de la nuit,
offrant leur peau à l’extase
d’un D.J. en transe
David
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debout devant l’Arche,
cher au cœur de Dieu, David
lui aussi dansait







