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IMAM BAYILDI

(aubergines farcies à la turque)

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Ce plat d’aubergines farcies, qui constitue une entrée colorée et parfumée bien appétissante, doit son nom à une jolie légende. «Imam bayildi» — qui se prononce en fait «bayeuldeu», et qui devrait s’écrire sans point au dessus des i — signifie, en turc, «l'imam le prêtre s’est évanoui». L’histoire raconte en effet que lorsque ce plat fut servi à un certain imam ottoman, celui-ci en fut à ce point enchanté qu’il... s’évanouit de plaisir!

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(Mon ami M., que je soupçonne tout de même d’être plus délinquant que vraiment dislexique, avait coutume de raconter l’histoire en concluant plutôt que le prêtre était... venu. Mais bon, on comprend la pointe de la métaphore...)

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Voici, pour deux personnes, la recette de ce plat qui vous servira en outre de «conversation piece». Il vous faudra:

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•    une belle aubergine moyenne

•    1/4 de tasse d’huile d’olive (évitez la grecque pour cette recette, quand même...)

•    une belle grosse tomate pelée, épépinéeet coupée en morceaux

•    un oignon moyen haché grossièrement ou coupé en rondelles

•    2 gousses d’ail pelées, dégermées et hachées

•    une ou deux feuilles de laurier

•    un bâton de cannelle

•    une petit poignée de persil haché fin

•    du sel et du poivre, au goût, en fin de préparation

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Vous coupez tout d’abord l’aubergine en deux dans le sens de la longueur et vous en retirer délicatement la chair à l’aide d’une cuiller en prenant soin de ne pas percer la peau: vous aurez besoin de ces demi-aubergine évidées comme récipients. Les cuillers dentelées que l’on utilise pour manger les pamplemousses sont très bien pour cette tâche. Mais allez-y douuuuuuucement...

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Ceci fait, badigeonnez l’intérieur de vos moitiés d’aubergine avec un peu d’huile d’olive et couvrez-les d’une pellicule de cellophane. Ne vous inquiétez pas: l’aubergine «boit» l’huile plus goulûment que le chameau ne s’abreuve à l’oasis après trois semaines dans le désert.

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Coupez la chair de l’aubergine en dés, saupoudrez de gros sel et laissez dégorger pendant une vingtaine de minutes, de manière à ce que celle-ci rende son eau. Rincez à l’eau courante, épongez bien avec du papier absorbant — ce qu’au Québec on appelle souvent du «Scott Towel» et, en France, du Sopalin.

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Faites chauffer deux ou trois c. à soupe d’huile dans une poêle et, quand celle-ci est chaude mais non fumante, faites-y revenir l’oignon environ 5 minutes, mais ne laissez pas brunir: il faut qu’il soit transparent.

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Ajoutez alors les dés d’aubergine et de tomate, laissez cuire quelques minutes à feu doux, en remuant de temps en temps.

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Puis, ajoutez l’ail, le persil, la feuille de laurier et le bâton de cannelle. Mélangez bien et laissez cuire une dizaine de minutes encore, à feu plutôt doux.

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Préchauffez votre four à 350 F (ou 180 C).

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Jetez le bâton de cannelle et la feuille de laurier et remplissez les demi-aubergines avec la préparation. Disposez-les dans un plat allant au four (en pyrex, par exemple) que vous aurez préalablement un peu huilé (ça évitera de coller).

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Servez en parsemant de persil frais haché, si le cœur vous en dit.

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Certains vont garnir ce plat d’olives noires dénoyautées en rondelles et de filets d’anchois juste au moment de servir. Mais ce n’est pas absolument indispensable et tout le monde n’en est pas friand.

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Et, comme ils disent au bazar d’Istanbul, Allaha ismarladik!

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Et ÇA, au moins, ce n’est pas JUSTE pour le plaisir des yeux!

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