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Car un enfant qui pleure,
Qu'il soit de n'importe où,
Est un enfant qui pleure,
Car un enfant qui meurt
Au bout de vos fusils
Est un enfant qui meurt.
Que c'est abominable d'avoir à choisir
Entre deux innocences !
Que c'est abominable d'avoir pour ennemis
Les rires de l'enfance !
Pour qui, comment, quand et combien ?
Contre qui ? Comment et combien ?
À en perdre le goût de vivre,
Le goût de l'eau, le goût du pain
Et celui du Perlimpinpin
Dans le square des Batignolles !
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Ce fut, un soir, en septembre
Vous étiez venus m´attendre
Ici même, vous en souvenez-vous?
A vous regarder sourire
A vous aimer, sans rien dire
C´est là que j´ai compris, tout à coup
J´avais fini mon voyage
Et j´ai posé mes bagages
Vous étiez venus au rendez-vous
Qu´importe ce qu´on peut en dire
Je tenais à vous le dire
Ce soir je vous remercie de vous
Qu´importe ce qu´on peut en dire
Je suis venue pour vous dire
Ma plus belle histoire d´amour, c´est vous
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