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Françoise Vandermeersch

              1917-1997

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Elle entre chez les sœurs Auxiliatrices, congrégation religieuse de tradition ignatienne, en 1937. En 1950, elle fonde la revue Échanges pour répondre aux questions que renvoient les lieux d'implantation des auxiliatrices. Dans les années 70, elle crée le Ciders, ou Centre international d'échanges religieux, culturels et sociaux. Depuis 1974, elle avait multiplié les voyages en Extrême-Orient pour soutenir des oeuvres d'éducation et de relèvement de femmes en grandes difficultés.

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«Déjeuner chez F., religieuse bien peu conformiste, qui amorça sa turbulente notoriété en osant commenter publiquement — et plutôt cool — La religieuse, selon Diderot. Une vieille polyo lui donne, à soixante-dix ans passés, le délicieux privilège de s'étendre après le repas sur le divan, diva, pour raconter sa Flandre des années vingt, le pain dur des sœurs pendant la guerre (mélange de plâtre, de paille et de farine moisie) ou sa dernière tournée de bienfaisance en Asie du Sud-Est, le mois dernier. Increvable. L'autre jour, au Lutétia, rue de Sèvres, tendant au garçon la béquille qu'elle utilise dans ses déplacements : «Mettez ça à l'écart, je vous prie, pour que personne ne se blesse». (Un peu plus elle aurait ajouté : «Mon brave...») D'un signe de gêne quelque peu infâmant tirer un sceptre, une crosse de matriarche. Sublime coquetterie de femme encore étonnante de beauté — dont Le Corbusier, paraît-il, demanda un jour la main. Beauvoir autodidacte, en version «chrétien de gauche». Sainte et admirable? Bien entendu. Mais, surtout, toujours si séduisante — comme l'hypothèse de Dieu, parfois.»

(Extrait du Journal de Mister G., 1.1.1991

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