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J’ai enfin vu Sheela!

Updated: Jun 25, 2019

Mes fidèles lectrices et, s’il s’en trouve, mes non moins méritoires lecteurs se souviendront sûrement qu’il y a quelques jours, j’avais lancé dans la blogosphère un cri quelque peu désespéré, apparenté à celui de la mère moutonne appelant son petit qui broute trop près de l’autoroute à son goût. (Si elle savait, la pauvre, ce qui l’attend, son cher petit...)

Je parle bien sûr des Sheela-na-gig, ces figures médiévales grotesques représentant une femme qui, de ses deux mains, s’ouvre tout grand le sexe. Bon, ne vous étonnez pas non plus que... ce sujet demeure encore assez... touchy dans ce pays! En fait, j’ai posé la question à des dizaines de personnes, tout à travers l’Irlande; très peu connaissaient cette figure, quelques-un.e.s oui, mais... «de loin», et certains doutaient quil en existât en Irlande — qui est pourtant le pays européen où on en trouve le + grand nombre, une centaine, généralement sculptées dans la pierre des églises ou des châteaux.

La signification de cette figures est, en outre, discutée: vestige d’une ancienne divinité païenne de la fertilité associée à la Déesse Mère ayant frayé son chemin jusque dans le Moyen Âge chrétien, ou avertissement aux bons chrétiens que le sexe des femmes peut... avaler leur âme tout rond... À l’époque, on ne réalisait pas que la libido des moines était vraisemblablement beaucoup plus dangereuse, en tout cas, pour les enfants de chœur...

Toujours est-il, et quoi quil en soit, donc, après avoir passé un moment au Musée des beaux arts d’irlande, où l’on trouve notamment UN Picasso et UN Monet (hélas, les salles irlandaises étaient fermées, je ne sais trop pourquoi), et mangé un colcanon dans un pub (je reviendrai à... la chose un de ces jours, probablement dans les RECETTES de drm-mrg), je me suis retrouvé au Musée national d’archéologie où, là — tadam!!! — je l’ai vue, faoi dheireadh, comme ils disent dans le coin!!!

Enfin... j’ai vu l’une de ses représentations sculptées, quasiment cachée dans un coin, entre des crosses d’évêques et des épées vikings, avec une notice de la taille d’un timbre poste. Il faut VRAIMENT savoir ce qu'on cherche! Apparemment, le musée en possède pourtant plusieurs autres spécimens — dans ses réserves... La dame du giftshop, appuyée d’un signe de tête par son très hispter celtique collègue, reconnaissait que le Musée est un peu... mal à l’aise avec ces figures... mais que, à mon prochain voyage, je pourrais sans doute essayer de me dealer une visite... privée des... réserves de Sheela...




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