Paysages
abyssins
1971-1973
Les photos qui suivent sont, la plupart du temps, de qualité assez médiocre. Elles ont d'abord été prises il y a déjà plusieurs années dans des conditions parfois assez peu propices, avec un petit Instamatic qui connut bien des tribulations, y compris une inondation imprévue, un jour de camping dans la brousse...
Elles ont en outre été numérisées à partir de diapositives aux couleurs parfois approximatives et souvent un peu passées.
Bref — et inutile d'insister —, il faut évidemment les voir plus comme des documents que comme des œuvres d'art...
Addis-Abeba («Nouvelle Fleur»), la capitale, n'est pas une ville très ancienne. Elle date en fait de la fin du 19e siècle, près de sources d'eau chaude où l'impératrice de l'époque souhaitait soigner ses rhumatismes. C'est en fait plutôt une assez lâche agglomération de «villages» urbanisés.
Addis-Abeba
et ses environs
Churchill Road
L'aéroport
L'hôtel de ville
Le «Lion de Judas», symbole de la monarchie éthiopienne, a étonnamment survécu à la révolution qui a déposé l'empereur Hailé Sélassié.
L'entrée du campus de l'université
La capitale possède deux grandes places principales:
Celle du 5 mai (familièrement connue sous le nom d'Arat Kilo) commémore le retour de l'empereur Hailé Selassié à la fin de la IIe Guerre mondiale, après la défaite de l'envahisseur italien.
La place est ici pavoisée à l'occasion de la visite d'État du président du Libéria et du président Georges Pompidou.
Et celle des Martyrs (dite Yekatit Asra Houlet ou Sedist Kilo) qui, elle rappelle le massacre d'Éthiopiens par l'occupant fasciste au cours de la IIe Grande guerre.
Addis Abeba possède également un «mercato» pittoresque, coloré, odoriférant — et bien sûr quelque peu bordélique, paradis du marchandage... [Voir le chapitre de Confections consacré à cette fascinante activité]
L'une des grandes fêtes traditionnelles de l'Ethiopie est celle de Meskal: de la Croix. Selon la légende, elle commémore «l'invention» (c'est-à-dire la découverte) de la «vraie croix» par sainte Hélène. Cette fête a lieu en septembre; elle marque la fin de la saison des pluies et le retour de la «belle» saison, un peu comme le printemps québécois... Il était de coutume de la célébrer de manière très fastueuse, en présence de l'empereur et du patriarche de l'Eglise copte d'Éthiopie, qui allumait pour l'occasion un grand feu de joie.
L'empereur, lors d'une célébration de Meskal, avec madame Indira Gandhi en visite d'État.
La ville de Lalibela, dans le nord de l'Éthiopie, est connue pour ses extraordinaires églises rupestres, taillées d'une seule pièce dans le roc.
Il y eut également des tentatives d'en sculpter près d'Addis Abeba, au Moyen Âge. Pour diverses raisons — texture du roc, tremblements de terre, etc. — toutes ces tentatives avortèrent. Mais on peut en visiter les ruines...
Addis Abeba s'étale sur le flanc du mont Entoto, qui culmine à quelque 3000 m d'altitude.
(Aquarelle de Roland Turenne, collègue et ami, représentant le sommet de cette montagne)
Non loin du sommet de l'Entoto se dresse l'église de sainte Raquel qui contient des fresques assez récentes, mais réalisées dans le style traditionnel éthiopien.
Au bas de la fresque, le portrait de l'empereur Hailé Sélassié et de l'impératrice Menen.
On y reconnaît bien sur le Christ et ses disciples, mais également des saints éthiopiens populaires:
Guebré Menfès Qeddus, une sorte de saint François d'Assises éthiopien qui vivait en bon termes avec les animaux,
et Teklé Haymanot, dont on dit qu'il priait sur une seule jambe — au point d'ailleurs que l'autre finit par se détacher de son corps tout en le suivant docilement...
Et pour conclure cette première partie de la «visite», une photo de la polyvalente Tafari-Makonnen, où enseigna Mister G. dans sa jeune vingtaine, ainsi que de la maison où il a vécu de 1971 à 1973...
Crèche d'inspiration éthiopienne
(fabriquée par Mister G. c. 1971)
Pas de cafétéria, mais un TEA ROOM
où tout le monde des... WELLCOmE!
... et quelques-uns de ses élèves de l'époque...
